Le réalisateur et ses acteurs ouvrent les portes de la Forteresse de la Solitude pour nous parler de leur film prévu pour 2025 : « Je crois en la bonté intrinsèque de l’humanité. »
La première apparition de Superman dans la bande-annonce le montre dans un état de vulnérabilité extrême. Le corps couvert d’ecchymoses et de sang, l’Homme d’Acier s’écrase lourdement sur un terrain glacial. Sa respiration est laborieuse, suggérant une possible hémorragie interne ou des côtes fracturées. Mais l’espoir surgit sous la forme de son fidèle compagnon Krypto. Plus tard dans la bande-annonce, Superman murmure à son ami à quatre pattes : « Ramène-moi chez nous ».
— James Gunn (@JamesGunn) December 19, 2024
Cette réplique n’est qu’une des deux seules phrases prononcées dans l’extrait – l’autre venant d’un jeune garçon qui, les yeux clos et brandissant un drapeau improvisé, répète « Superman, Superman » dans une prière désespérée. Cette simple phrase traduit pourtant tout l’espoir que le scénariste-réalisateur James Gunn souhaite insuffler à son nouveau film.
Depuis sa création en 1939, Superman a longtemps incarné sa devise « Vérité, justice et mode de vie américain », servant de symbole des valeurs positives que l’Amérique pouvait représenter mondialement. Cette notion s’est complexifiée ces dernières années, conduisant DC à modifier officiellement la devise en « Vérité, justice et un avenir meilleur » en 2021.
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Lors d’une projection presse de la bande-annonce lundi aux studios Warner Bros. de Burbank, Gunn a été interrogé sur la manière dont il avait intégré dans le film les valeurs morales que Superman peut incarner pour l’Amérique et le monde.
« Je pense que c’est exactement ce que raconte Take me home », a expliqué Gunn. « Au début du film, nous découvrons un Superman quelque peu abîmé, à l’image de notre pays actuellement. Mais je garde une foi inébranlable en l’humanité. Je suis convaincu que la majorité des Américains, indépendamment de leurs convictions politiques ou idéologiques, s’efforcent sincèrement de faire de leur mieux et d’être des personnes bienveillantes, même si leurs actions peuvent être mal interprétées par le camp opposé, quel qu’il soit », a-t-il développé.
Superman, dont la sortie est prévue pour le 11 juillet, marquera le premier film en solo du super-héros depuis Man of Steel en 2013. Ce projet représente la pierre angulaire de la vision des co-directeurs de DC Studios, James Gunn et Peter Safran, qui orchestrent un nouvel univers cinématographique et télévisuel après leur nomination par David Zaslav, PDG de Warner Bros. Discovery. L’équipe multiplie déjà les initiatives pour générer l’enthousiasme, notamment à travers des projections presse en présence des têtes d’affiche David Corenswet (Superman), Rachel Brosnahan (Lois Lane) et Nicholas Hoult (Lex Luthor).
Corenswet, connu pour ses rôles dans les séries de Ryan Murphy comme Hollywood et The Politician, a confié avoir parfois douté de sa légitimité à incarner Superman sur le plateau. Cependant, les réactions de ses partenaires de jeu lui ont apporté la confirmation dont il avait besoin. « C’est comme quand tu te fais couper les cheveux – tu l’oublies jusqu’à ce que les gens te croisent et s’exclament : « Wow, tu es vraiment superbe aujourd’hui ! » », a-t-il partagé en souriant. « J’ai pu voir Superman à travers le regard des autres. »
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C’est une expérience que Brosnahan a vécue de manière très personnelle. Après avoir tourné plusieurs scènes avec Corenswet sans son costume de Superman, elle l’a finalement découvert dans la tenue emblématique. Se tournant vers son partenaire lors de la projection de lundi, Brosnahan a confié avec émotion : Je me rappelle parfaitement… Je traversais un champ et je te suivais pendant que tu portais le costume. J’ai couru vers toi et je n’ai pu m’empêcher de penser : « Tu es vraiment Superman incarné ! C’est absolument incroyable. »
Un héros ne prend toute sa dimension qu’à travers son antagoniste, et Hoult a révélé que le scénario de Gunn présentait une version de Lex Luthor particulièrement nuancée, susceptible de toucher le public. « Même si ses méthodes peuvent être contestables, il y a une logique dans son raisonnement qui permet de comprendre ses motivations profondes et pourquoi sa vision pourrait, d’une certaine manière, servir l’humanité », a expliqué Hoult.
La bande-annonce a également dévoilé d’autres super-héros de cet univers, notamment Guy Gardner/Green Lantern interprété par Nathan Fillion (arborant sa célèbre coupe de cheveux distinctive), Hawkgirl incarnée par Isabela Merced et Mr. Terrific joué par Edi Gathegi.
Gunn, reconnu pour avoir donné vie à des personnages animaliers mémorables comme Rocket Raccoon dans Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3, semble avoir réitéré l’exploit avec Krypto. Cette version du chien s’éloigne de l’image traditionnelle du compagnon héroïque au poitrail bombé pour présenter un aspect plus authentique. À propos du chien qui vole la vedette dans la bande-annonce, Gunn précise : « Ce n’est pas du tout un chien modèle. Krypto est bien plus complexe que ce que vous apercevez dans cette bande-annonce. »
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Concernant l’essence du film, Gunn a simplement déclaré : « C’est une histoire qui parle de bienveillance. »
